16 février 2007

Les dangers de la varicelle chez la femme enceinte

Quand la varicelle survient chez l'adulte, elle est non seulement plus rare mais aussi plus sévère. La transmission du virus se fait par l'intermédiaire de l'appareil respiratoire, par les gouttelettes de salive émises par le malade, et par contact avec les lésions cutanées. Chez l'adulte la varicelle est plus grave, et principalement quand elle touche la femme enceinte. Elle s'accompagne de pneumopathies (maladies les poumons) varicelleuses graves, entraînant 18 % de mortalité. La survenue d'une varicelle pendant la grossesse est rare (90 % des adultes sont immunisés contre le virus varicelle-zona, que la varicelle ait été visible ou pas). L'infection du fœtus se fait à travers le placenta 2 jours avant l'éruption de taches rouges.

Au cours du premier trimestre de la grossesse, la varicelle peut entraîner un avortement spontané. Dans les autres cas, le risque est sans doute inférieur à 10 %. Il comporte la survenue de diverses anomalies comme la déformation d'un membre, une malformation des yeux, une hypotrophie (développement insuffisant du fœtus), une encéphalite (inflammation de l'encéphale). Quand la mère est atteinte par le virus de la varicelle entre 5 jours avant l'accouchement et 10 jours après, il existe un risque de varicelle congénitale susceptible d'entraîner une atteinte des poumons, une méningite, une hépatite, des ulcères digestifs multiples. Plus l'éruption chez la maman est proche de l'accouchement, plus le risque est grand pour le fœtus. En effet, celui-ci n'a pas encore eu le temps de recevoir des immunoglobulines maternelles spécifiques susceptibles de le défendre contre le virus. A ce moment-là, la mortalité est d'environ 30 %, et la survenue de séquelles neurologiques également.

Traitement
Quand une femme enceinte a été en contact avec un individu atteint de la varicelle, et si elle n'est pas immunisée (c'est-à-dire si elle n'a jamais été en contact avec un virus de la varicelle ou du zona), il est nécessaire de lui injecter des immunoglobulines polyvalentes. Ce traitement doit être débuté dans les 72 heures qui suivent le contact. Si la maman n'a jamais été en contact avec le virus pendant la grossesse, un traitement par Aciclovir par voie intraveineuse est conseillé à la patiente en cas de maladie pulmonaire. En ce qui concerne le fœtus, aucun des traitement n'a prouvé son efficacité. Chez le nouveau-né, il est nécessaire de donner des immunoglobulines et de l'Aciclovir à haute dose. Les anomalies détectées grâce à l'échographie (relativement rares : 1 % selon Dufour Ph.,1996) peuvent amener à envisager une interruption médicale de grossesse.

Extraits du Vulgaris Médical

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