14 février 2008

Nutrition et diverticulose

La diverticulose est la formation de diverticules (hernies de la muqueuse) sur la paroi du gros intestin (côlon). Une bonne alimentation joue un rôle primordial dans le développement de cette pathologie. Une diète contrôlée doit être suivie de façon régulière afin de prévenir les lésions inflammatoires et empêcher l’apparition de diverticulites.

Attention! Une alimentation riche en matières grasses et pauvre en fibres est associée à une augmentation significative de maladies diverticulaires coliques. La constipation, l’usage régulier de laxatifs, le stress et le manque d’activité physique sont également des facteurs de risques liés à la diverticulose.


Recommandations générales lors de diverticulose

L’apport régulier en fibres alimentaires permet de réguler le transit intestinal, diminuant ainsi la pression sur les parois de l’intestin (en expulsant les selles) et favorisant l’équilibre de la flore intestinale.
Apport recommandé pour un adulte = 21g à 38g / jour

Aliments riches en fibres : légumineuses, céréales (son, blé, avoine, riz, lin), artichaut, framboises, pruneau, poire avec pelure, boulghour, mûres, citrouille, abricot, dattes et figues séchées, bleuets, brocoli, choux de Bruxelles, pâte à blé entier, amandes, épinards, papayes, haricots verts, courges, panais, navet, carottes, etc.

Le mythe voulant que les noix et les graines de certains fruits (framboises, tomates, fraises) puissent s’accumuler dans les diverticules et causer de l’inflammation est non fondé. Il n’y aurait aucun danger à consommer cette catégorie d’aliments. Cependant, chez certaines personnes, les petits grains peuvent être irritants pour la paroi de l’intestin, sans toutefois causer de diverticulites.

Favoriser une bonne hydratation quotidiennement
À favoriser : 8 grands verres d’eau par jour
Il faut bien entendu augmenter l’apport liquidien quotidien de façon proportionnelle à l’ingestion de fibres alimentaires.


La diverticulite est plus grave. Elle apparaît à la suite d’une infection des diverticules. Les bactéries qui s’y logent causent des abcès et, par conséquent, une inflammation. Lors de cette phase aiguë de la maladie, il importe de respecter un régime sans résidu, ce qui permettra de limiter les selles et de réduire l’apport en fibres insolubles qui peuvent être irritantes en raison de leur texture. De plus, les fibres solubles sont fermentables, ce qui peut mener à une distension douloureuse de la paroi de l’intestin.

Donc, lors de diverticulites (phase aiguë), il faut suivre un régime liquide ou semi-liquide et restreindre l’apport en fibres et en résidus.


Lorsque la maladie est en rémission, il faut réintroduire graduellement les fibres dans l’alimentation, comme par exemple, les fruits et les légumes cuits, afin de remettre l’intestin en mode de fonctionnement. De plus, il faut favoriser les fibres solubles par rapport aux fibres insolubles : psyllium, avoine, orge, sarrasin, seigle, navet cuit, asperge cuite, brocoli cuit, choux de Bruxelles cuits, haricots verts cuits, oignon cuit, patates douces cuites, artichauts cuits, abricot, mangue, orange, pamplemousse, pêche, poire, pomme.

Marie-Eve Blais, stagiaire en pharmacie

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